Le slogan est l’apanage des bons vendeurs, qu’ils vous proposent un produit, des idées ou du rêve. Pour qu’il soit une réussite, le slogan, doit coller à celui qui l’émet. Dans l’esprit du destinataire, le slogan doit être associé au vendeur qui l’utilise. En politique aussi il est courant de faire usage de slogans ou encore de petites phrases pour marquer l’électeur

Pour atteindre cet objectif, il existe deux moyens.

 Le premier est réservé aux plus talentueux ou aux plus inspirés, il consiste tout simplement à trouver un bon slogan, percutant, qui en peu de mots dégage énormément de sens. On se souvient bien évidemment de « la force tranquille de Mitterrand » en 1981.

 Le second moyen pour imprimer son slogan dans l’esprit de leur destinataire est de le marteler sans cesse, ce sort moins glorieux fut réservé en leur temps à des phrases tel que « l’ordre juste » ou « travailler plus pour gagner plus ».

Le chef de file du MSDC, Philippe Blet, lui aussi tente de lâcher des slogans, des phrases percutantes, mais se contente d’utiliser la seconde méthode. Ainsi le Président de Cap Calaisi nous a plusieurs fois rappelé qu’il a été élu sur une liste dont la mission était « de sortir Calais de 30 ans de marasme et d’immobilisme ». Il est nécessaire de répéter une phrase si peu percutante si on veut que les gens s’en souviennent. Mais au-delà de manquer de panache, cette phrase est complètement fausse. Comment peut-on en effet affirmer que Calais a vécu dans l’immobilisme pendant 30 années ? En se tournant sur ces dernières années que voyons-nous ? Cité Europe, Marque Avenue, Sortie Saint Pierre, Les 4 B, Iceo, la salle Calypso, le Stade de l’épopée… Philippe Blet fait il semblant de ne pas les voir ou est il de mauvaise foi ? Je me souviens d’un temps où, enfant, j’allais à Sportica pour m’amuser un peu dans un toboggan. Je me rappelle d’une époque à laquelle mes parents me trainaient dans les super marchés de Grande Sainte ou de Boulogne pour aller faire « un plein » de courses. Aujourd’hui nul besoin aux calaisiens de faire de telles distances. Alors peut-on encore parler décemment d’immobilisme ? Je ne le crois pas !

Le second slogan qu’utilise en sa qualité de candidat aux cantonales M. Blet est qu’il n’est pas, selon ses mots, « dans l’incantatoire » contrairement à ses anciens camarades. Tout d’abord je trouve assez drôle qu’une personne, qui reproche aux socialistes d’être dans l’inaction, de ne pas avoir fait entendre leur voix, puisse également trouver qu’ils en fassent trop. Cette déclaration est d’autant plus risible lorsque l’on sait que Philippe Blet et ses amis du MSDC aiment tartiner allégrement leurs discours ou déclarations de citation d’illustres auteurs. Ils n’hésitent en effet pas à étaler dés que l’occasion s’en présente, toute la culture que Google leur procure. Churchill, Socrate, Guevara rien ne les effraye même si la citation n’est pas forcement illustrative où à propos. Mais cela n’a rien à voire avec de l’incantation puisque M Blet l’a dit…