Au-delà des disparitions de ministres, qui ne sauraient étonner au lendemain d’un remaniement, c’est celle du ministère de l’immigration et de l’identité nationale qui peut surprendre.
Ce fruit du péché de xénophobie, dont est parfois coupable le sarkozysme, fait désormais parti de l’histoire. Drôle de destin pour un outil de répression jugé indispensable par le candidat de l’UMP en 2007 et dont la France était la seule à se passer en Europe selon les dires du futur président à l’époque.
Sa disparition ne peut être que réjouissance même si en se remémorant son action le bilan est bien triste. Du test génétique pour établir la filiation des immigrés, aux objectifs chiffrés d’expulsions, en passant par le débat sur l’identité nationale ce ministère n’aura été qu’une succession d’idées nauséabondes, de polémiques et d’échecs.
Il nous aura également permis de nous interroger sur la nature humaine au vu du parcours d’Eric Besson, ancien socialiste représentant aujourd’hui l’aile dure de l’UMP. Le félon ira même jusqu’à fermer brutalement la jungle, jouer le pourrissement en ce qui concerne les immigrés attendant leur chance sur la côte et, chose que même Brice Hortefeux s’est refusé de faire, à expulser des Afghans dans leur pays.
Son triste travail est d’ailleurs aujourd’hui récompensé puisqu’il est le seul ministre issu de l’ouverture à avoir conservé un portefeuille, tout malheureusement n'a pas pu disparaitre du paysage politique...